L’échinacée, ou rudbeckia pourpre, fait partie de ces astéracées flamboyantes qui font merveille dans les massifs, tant par leur tenue que par la beauté et la couleur de leurs fleurs.
C’est une plante vivace herbacée au port dressé et au feuillage vert, velu, rugueux. La floraison s’étale du milieu de l’été jusqu’à l’automne (août-septembre) en grandes fleurs solitaires de 12 à 15cm, nectarifères, très visitées par les papillons. Selon les variétés, la plante peut mesurer de 45 centimètres à 1,20 mètre et les couleurs vont du blanc au rouge pourpre en passant par le rose. Des croisements avec d’autres espèces ont permis d’obtenir des jaunes et orangés et des pétales plus ou moins effilés.
Le capitule écailleux, d’un brun pourpré, au centre de la fleur lui a valu son nom « Echinacea » d’après le grec ekhinos qui désigne le hérisson.
L’échinacée est une plante indigène d’Amérique du Nord. On la retrouve à l’état sauvage dans les grandes plaines de l’ouest des États-Unis (Géorgie, Louisiane, Oklahoma, nord Virginie, Ohio, Michigan, Illinois, Iowa). Les Amérindiens l’utilisaient pour soigner les infections des voies respiratoires, les morsures de serpent, la toux et pour traiter certaines maladies vénériennes. Lors de fouilles archéologiques effectuées sur des sites fréquentés par les Sioux, on a retrouvé des semences datant du XVIIe siècle. Les indiens d’Amérique n’utilisaient pas uniquement Echinacea purpurea, mais différentes espèces trouvées localement, notamment Echinacea pallida et Echinacea angustifolia. Les colons blancs de l’Amérique du Nord adoptèrent ce remède utilisé par les autochtones. On trouve dès 1737 une description de la plante et de ses vertus dans le Catalogue of Plants, Fruits, and Trees Native to Virginia de John Clayton. Sous le nom de « Black Sampson » l’échinacée est surtout utilisée par la suite comme remède universel en médecine populaire.
On la cultive aujourd’hui pour ses qualités ornementales ainsi que pour ses intéressantes propriétés thérapeutiques, notamment pour sa capacité à renforcer les défenses immunitaires de l’organisme et à aider à la prévention des infections. Si des études cliniques récentes ne montrent pas d’effet positif mesurable dans le traitement du rhume une fois la maladie déclarée, une étude de 2004 montre une efficacité dans la réduction des symptômes en cas de prise précoce. L’échinacée semble donc être une bonne plante à utiliser en cure préventive en fin d’automne et au cours de l’hiver pour se protéger des maladies hivernales ou en réduire les symptômes.
Originaire des prairies, savanes, bois de feuillus et bord de route de l’ouest de l’Amérique du Nord, elle aime les sols riches, frais, légers et bien drainés, au soleil ou à mi-ombre. On la plante au printemps ou en automne. La multiplication peut se faire par semis ou par division des touffes au printemps ou à l’automne, mais seulement tous les 3 ou 4ans car elle n’aime pas être dérangée. Une fois installée, c’est une plante sans entretien, avec une bonne résistance à la sécheresse et au froid (-15°C). Pour prolonger la floraison, vous pouvez supprimer les fleurs fanées, mais les graines sont appréciées par les oiseaux.