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Le terme de «simples» désigne les remèdes obtenus avec une plante unique, par opposition aux préparations composées, dites « magistrales », des apothicaires.

Théorie des signatures : Doctrine par laquelle on attribue à une plante des vertus thérapeutiques en fonction de sa couleur, ou de sa forme en rapport avec des caractéristiques morphologiques de l’être humain (Paracelse alchimiste, chirurgien, astrologue, né en Suisse en 1493). A rapprocher de l’homéopathie. Quelques plantes à signature : Alkékenge, Pulmonaire, Chélidoine, Bleuet...

Absinthe (Artemisia absinthium) : Déjà utilisée dans l’Antiquité comme antidote du poison et pour ses vertus abortives. Tonique, apéritive, fébrifuge, vermifuge, facilite les règles et les rend moins douloureuses. Liqueur bien connue, à utiliser avec modération car toxique à forte dose, provoquant hébétude, hallucinations et un affaiblissement intellectuel rapide et irréversible.

Alkékenge (Physalis alkekengi) : Amour en cage. Considérée comme bienfaisante pour la vessie par analogie avec la forme de son fruit rappelant une vessie (théorie des signatures). Au XIIe siècle, Sainte Hildegarde la prescrit aussi contre les troubles oculaires et les maux d’oreilles. Toujours indiquée en cas de rhumatismes, goutte et calculs rénaux.

Aurone (Artemisia abrotanum) : Plante de la famille des armoises à laquelle on attribue de nombreuses propriétés médicinales. Elle entre dans la composition de la liqueur d’arquebuse. Cultivée dans les jardins en Europe dès les IXe et Xe siècles.

Bétoine (Stachys officinalis) : Connue des Égyptiens, des Grecs, des Romains. Considérée par les anciens comme une plante sacrée, une panacée propre à guérir plus de 35 maladies. Peu utilisée de nos jours en raison de certains effets indésirables.

Chélidoine (Chelidoniurn majus) : Le suc jaune, amer, est un analogue végétal de la bile (théorie des signatures), faisant de la chélidoine un très ancien remède « hépatique ». Connue comme herbe à verrues dont l’usage est toujours d’actualité.

Consoude (Symphytum officinale) : Vulnéraire dont le nom vient de ses propriétés « consolidantes ». Particulièrement utilisée pour les plaies suppurantes. Hémostatique, émolliente, décongestionnante, astringente, cicatrise les plaies et calme les brûlures.

Mélisse (Melissa officinalis) : Verveine citronnelle. Très mellifère. Elle entre dans la composition de l’Eau de Mélisse des Carmes à partir de 1611 pour ses propriétés digestive et antispasmodique.

Nepeta cataire (Nepeta cataria) : Herbe aux chats. Réputée contre les piqûres de scorpions et pour résister aux venins. Peu utilisée de nos jours.

Nigelle aromatique (Nigella sativa) : Propagée par les Grecs et les Romains et cultivée dans l’Espagne musulmane pour ses graines aromatiques, nommées « cumin noir ». Utilisée initialement comme condiment, avant d’avoir un usage thérapeutique (fièvres, maux de tête, refroidissements, impuissance sexuelle, maladies des femmes).

Œillet des Chartreux (Dianthus carthusianorum) : Entre dans la composition de la Chartreuse.

Origan (Origanum vulgare) : Connue comme aromate (« herbe à pizza »), c’est également une plante médicinale apéritive, digestive et sédative.

Sauge (Salvia officinalis) : La sauge est une panacée que l’on se devait d’avoir dans son jardin. Salvia vient du latin salvus (sain), ou salvare (sauver). Utilisée pour soigner de nombreuses maladies, sa réputation date des Égyptiens. Les Grecs la considéraient comme trop tonifiante, ce qui fit interdire son emploi sur les stades ! Les Gaulois l’utilisaient pour guérir toutes sortes de maladies, et même pour ressusciter les morts. Elle se répand dans toute l’Europe avec l’expansion des Bénédictins. Il en existe plusieurs variétés de couleurs différentes.

Souci (Calendula officinalis) : Panacée aux nombreuses propriétés médicinales : cardiaque, céphalique, apéritif, emménagogue, antiseptique, vulnéraire, cicatrisant... Souvent utilisée dans les cosmétiques (comme la bourrache). La fleur est comestible.

Tanaisie (Tanacetum vulgare) : D’origine orientale, elle se serait répandue à la faveur des grandes invasions. Elle apparaît dans les textes à partir du IXe siècle. Également appelée « Herbe aux vers », c’est un vermifuge réputé. Tonique, antispasmodique, fébrifuge, insectifuge.

Et aussi :

Aigremoine (Agrimonia eupatoria)

Benoite ( Geum urbanum)

Chardon-Marie (Silybum marianum)

Ficaire (Ranunculus ficaria)

Filipendule (Filipendula vulgaris)

Guimauve (Althaea officinalis)

Joubarbe (Sempervivum tectorum)

Millepertuis (Hypericum perforatum)

Molène (Verbascum thapsus)

Réglisse (Glycyrrhiza glabra)

Reine des prés (Filipendula ulmaria)

Rue (Ruta graveolens)